Première semaine de cours

Bonjour lecteurs avides d'histoires pleines de rebondissements! Je vous le dit d'emblée : vous serez déçus!  Mais non, mais non... Vous savez tous ce qu'est la routine, il y a toujours moyen de rendre cela intéressant!

La session est commencée depuis environ une semaine. Puisque le système scolaire est complètement différent, je me contenterai de dire que dans les semaines prochaines je suivrai  les cours suivants :

•  Administration et services public
• Marketing des services (1 cours la semaine passée, et le prochain... en NOVEMBRE!)
• Information stratégique en entreprise : Veille et Knowledge management
• Gestion financière
• et à partir de la semaine prochaine : Organisations internationales et non gouvernementales

 J'ai aussi réalisé, que le cours que je regrettais de ne pas pouvoir faire à Montréal a son équivalent ici. Pour ma grande joie, je suivrai le cours Politique et développement des collections au printemps en même temps que mon stage.

Bref, les cours sont disposés selon les disponibilités des profs qui proviennent du milieu professionnel. Cela explique pourquoi on ne poursuit pas un horaire "typique". En ce qui concerne la charge de travail, certains cours sont moins exigeants que d'autres. Je ne trouve pas cela plus difficile qu'au Québec, tout simplement différent et non comparable.

On m'a demandé récemment si j'avais changé d'accent. Je dirais que la première semaine surtout je me forçais pour avoir un accent dit "international". Évidemment, tout le monde remarque que je suis Québécoise. Encore aujourd'hui une étudiante inconnue a interrompu ma conversation et m'a crié : "Mais j'adore l'accent québécois!"  Bref, je ne change plus mon langage et m'assure simplement de bien me faire comprendre.

 J'aimerais rendre les étudiants de l'EBSI jaloux en leur disant que les photocopies sont GRATUITES et que les profs mettent toutes les lectures obligatoires sur leur plateforme de E-Learning! Une merveille, plus besoin de passer un après-midi à faire des photocopies en groupe de 10 à la bibliothèque. Une délivrance, je vous dit!

 Enfin, je concluerai avec deux anecdotes.

Pour ceux et celles qui connaissent Simon, demandez-lui a son retour comment il défini l'ART du Marketing. On a eu droit à une définition digne du Larousse où son opinion assez tranchée était traitée, avec une certaine subtilité je l'admet, de façon très élaborée et critique. C'était hilarant !

Si aujourd'hui avait été un jour de bal, deux québécoises aurait bel et bien eu la déception de leur vie. Quelle fût ma surprise quand Marianne rentre dans la classe, habillée exactement comme moi ! Chandail à larges rayures bleues, veste en coton ouaté à capuchon noir, foulard bleu, jeans (pas de la même couleur, fiou!), chaussures noires... LA TOTALE. S'il est vrai que je la consulte parfois question stylisme, on ne sait plus qui a imité qui ce matin! La preuve que l'on privilégie dans ses valises les bons vieux classiques indémodables!

À la prochaine, pour d'autres nouvelles scolaires, et (je le souhaite!) touristiques!

Détour au musée d'ethnographie

Aujourd'hui, veille de la rentrée universitaire, je suis encore sortie en ville pour profiter de ses attraits culturels. Le Musée d'ethnographie était le choix tout désigné puisque les expos qui m'intéressaient se terminent cette semaine.

Difficile d'ignorer ce musée, puisque la ville est placardée d'affiches concernant son agrandissement. Demain, les genevois voterons sur ce projet ainsi que sur une nouvelle loi sur le chômage.

Voici un bref aperçu des trois expositions :

À Madagascar

Ces petites photos en noir et blanc ne valaient certainement pas le détour. Toutefois, les photos à la "Musique +" de Marianne nous ont bien diverties. Gageons qu'il ne me suffira plus d'être MC Gab, mais bien VJ Gab. Photo éloquante à l'appui :

L'air du temps

L'Air du temps, exposition tout en son, nous menait à réfléchir sur le rapport entre musique, traditions et sociétés. Élaborée sur la base des Archives internationale de musique populaire, elle permettait de faire un voyage musical à travers le monde et les époques, et surtout d'avoir une idée de ce qu'est la musicoethnologie.

D'abord, on nous introduit dans un parcours visuellement attrayant et fascinant au travers duquel des musiques folkoriques de pays aussi dissemblables que l'Afganisthan et l'Australie se superposaient. Il fallait tendre l'oreille à l'un de ses haut-parleurs pour saisir toutes les subtilités de ces rythmes ancestraux.

Une partie des archives musicales était d'ailleurs accessible au grand-public via des postes informatiques stylisés.

Finalement, une section présentait la problématique de la conservation des archives sonores, sujet hautement d'actualité dans le domaine des sciences de l'information.

Le regard de Kannon

Saviez-vous que la célèbre marque d'appareil-photos Canon devait son nom à une divinité de l'Extrême-Orient ? Et bien oui, c'est ce que j'ai appris dans l'expo Le regard de Kannon !

Kannon est une figure importante du bouddhisme, vénérée dans plusieurs pays tels que le Tibet, le Japon, l'Indonésie, la Chine et le Vietnam. Objet d'art absolument magnifique, cette statue était la représentation la plus étudiée et documentée du MEG :

J'ai bien rigolé quand Marianne a comparé les bibliothécaires à Kannon en lisant la signification de la position de la divinité :

De sa main gauche, il réfléchit aux moyens d'aider autrui. De l'autre, il présente un lotus symbole de l'éveil: tous les êtres peuvent atteindre l'éveil, comme le lotus qui naît dans la vase pour éclore à la surface de l'eau.

Qu'en pensez-vous ? Faudrait-il nous vénérer dorénavant ? ;)

Fête des vendanges à Russin

Aujourd'hui, avec Anne et Marianne nous sommes allées nous bourrer la panse à Russin à l'occasion de la fête des vendanges.

Expérience absolument mémorable, ma première fête des vendanges a ravi mon palai et mon estomac. Les rues de ce petit village étaient envahies par une meute de gourmands et surtout de bonnes odeurs! Fondue au fromage, croûte au fromage, saucisses fumées, civet de sanglier, tartiflette et multiples desserts découverts ça et là châtouillaient nos narines.

Après avoir choisi judicieusement les plats que nous avions envie de déguster, nous partagions les assiettes ensuite pour goûter de tout.

Première tentation : saucisses fumées et polenta accompagnées d'un vin de la région :

Deuxième tentation : civet de sanglier, porc, pomme aux pruneaux et polenta :

Dernière tentation (et non la moindre!) : ce que j'appelle la poutine savoyarde, la TARTIFLETTE composée de pommes de terre, de reblochon, de crème et de lardons ! Attention à la crise de foie collective !

Ensuite, un défilé de chars était organisé pour le plaisir de petits et des grands :

Les desserts délaissés, nous sommes reparties en train vers Genève et avons marché toute la journée pour profiter des rayons du soleil !

Juste de la bouffe

Journée des plus thématiques, sans le vouloir, aujourd'hui est le jour des plaisirs de la table. Les dépliants trouvés hier avait déjà eu raison de notre planning de l'après-midi. Nous allions à la Comédie de Genève pour visionner des documentaires ayant trait aux plaisirs gastronomiques et aux enjeux reliés au contenu de notre assiette. Ayant déjà lu l'ouvrage L'envers de l'assiette de Laure Waridel il y a des lustres, j'avais besoin d'une petite mise à jour et d'être re-conscientisée. Le hasard est intervenu, lorsqu'à peine réveillée, Catherine m'invite aux portes ouvertes du campus de l'HEPIA à Lullier où elle travaille.

L'HEPIA est la Haute école du paysage, de l'ingénierie et d'architecture de Genève, où des cours de bachelor et de master sont offerts (en génie civil, agronomie, gestion de la nature, architecture, architecture du paysage etc.). Les cours ayant trait à la nature et l'agriculture se trouvent à Lullier, à la campagne. Sur le même campus, puisque les installations le permettent (jardins, serres, équipements spécialisés), se donnent également des cours de niveau professionnel d'agriculture et de fleuristerie.

Lors des portes ouvertes, des dégustations de produits du terroir et un marché de fleurs et de légumes étaient organisés. Ainsi, j'ai eu droit à ma première fondue au fromage en plein-air. Bien différente des barbecues, la fondue au fromage à quelque chose d'automnal, qui réconforte et réchauffe en ces temps frisquets. Je vous invite à tenter l'expérience avec un verre de vino (si ce n'est pas en Suisse) juste pour le plaisir!

Ainsi, vers deux heures je me suis dirigée vers la Comédie de Genève, pour l'évènement Food Focus organisé dans le cadre de La semaine du goût en Suisse.

Le premier documentaire Food Design expliquait comment les scientifiques du domaine des technologies alimentaires étudient la forme, la couleur, l'odeur, la consistance, la fabrication et même le bruit dans la conception de nouveaux produits. J'ai été étonnée de savoir que certains aliments étaient soumis à des tests auprès des consommateurs seulement lors de la phase de conception par ordinateur. Ces testeurs jugeaient donc du goût appréhendé par l'apparence de l'aliment. Par ailleurs, j'ai appris que les aliments étaient également soumis à des tests de sons, pour des raisons de fraîcheur où de pur plaisir gustatif.

Le travail de recherche du second documentaire Global sushi était quant à lui fort impressionnant. État des lieux sur la surpêche, ce film utilise la prolifération des restaurants de sushi ainsi que sa croissante popularité à travers le monde comme symbole d'une situation gravement problématique. Les réalisateurs ont saisi des images sur des bateaux navigant dans les eaux de l'Atlantique, de la Méditérannée, du Sénégal, du Chili et du Japon pour montrer, sans être alarmiste, comment l'on procède à la pêche intensive partout dans le monde.

L'entrevue avec le réalisateur ici.

Enfin, en retournant chez moi, j'ai vu au skatepark sur la plaine de Plainpalais lors d'un concours de grafitti cette réappropriation du Baiser de Klimt :

Demain, rendez-vous à 11h00 à la gare de Cornavin. RER en direction de Russin, pour la fête des vendanges annuelle !

Indice Big Mac, parc de La Grange, jet d'eau, Alhambra et cetera

Après avoir lu à toute vitesse le guide Un grand week-end à Genève que je m'étais procurée à Montréal, j'étais fin prête à sortir de mon trou. Faut dire que ces deux derniers jours je suis restée tranquille à la maison à régler des trucs persos ou j'ai fait des courses à Chêne-Bourg et au centre-ville.

J'avais besoin de prendre l'air, et le parc de la Grange était coté trois étoiles dans mon livre. Il ne m'en fallait pas plus pour me décider. Aussitôt dit aussitôt fait, rendez-vous à 17h à la station Rive (désignée la nouvelle "Puck" pour son banc similaire à celui de Berri-Uqam!), où j'ai pu faire du lèche-vitrine chez La Durée en me promettant d'y retourner à Paris. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un saut au McDo, question de connaître l'indice Big Mac (11,30 CHF pour un trio Big Mac).  À côté, bien évidemment, un Starbuck où le petit café latte se vend environ 5,50 CHF.

La promenade au parc de La Grange fût vivifiante, pas autant que pour un couple dans la quarantaine surpris (ou pas, il se foutaient carrément de notre présence) en pleine séance "minouchage" extrême.  J'ai d'ailleurs pris cette photo à quelques mètres d'eux (observez le romantisme émanant des lieux, roseraie oblige!) :





Pas très loin du parc, tout près des quais, une rampe s'avance dans le lac et permet de s'approcher du fameux jet d'eau.  Ce dernier projette 500 litres d'eau par seconde, à une vitesse de 200 km/h à 140 mètres dans les airs, rien de moins!

Déjà nous avions des billets pour voir le groupe français Saycet à l'Alhambra à 21h, en prestation pour la première fois à Genève dans le cadre du festival de La Bâtie. Simon, parti en Espagne cette semaine, nous avait laissé un billet. La musique électro était planante, envoûtante et s'harmonisait à la perfection avec les vidéos projettés. Rien de trop intello, surtout une musique et des images soignées qui laissent l'imagination vagabonder.

Un peu avant, nous sommes allées manger à L'Antidote (autre suggestion de mon guide). Pour environ, 26 CHF (service, taxes et vin compris) je me suis bien régalée. Il s'agit d'un repas peu dispendieux en cette ville classée parmi les 5 plus chers au monde ! La preuve, qu'il y a toujours de tout pour tous les goûts quand on se donne la peine de chercher! À ce propos, j'ai pillé le stand à dépliants et prévoit profiter au maximum des activités culturelles ici. Incroyable comment l'offre est diversifiée pour une population d'environ 450 000 habitants !

Le lac Léman en version française

Pardonnez le décalage dans mes billets, je vous raconterai aujourd'hui une histoire datant d'hier. Je n'aurai vraisemblablement pas envie de tenir mon journal "public" tous les jours.

Hier matin, nous avions rendez-vous Marianne et moi à 10h00 à Genève-Plage avec Lara pour une balade en voiture le long de la rive française du lac Léman. Originaire de la Haute-Savoie, Lara nous a  fait découvrir quelques endroits pittoresques de son coin de pays. Pour nos retrouvailles, elle avait planifié une promenade à Nernier et Yvoire, deux villages médiévaux et la visite de Thonon-les-Bains et d'Evian-les-Bains.

Premier arrêt : Nernier

Nernier est une cité médiévale comme sa voisine Yvoire, quoique moins achalandée, mais tout aussi jolie et fleurie.

Deuxième arrêt : Yvoire

Haut lieu touristique de la Haute-Savoie, ce village attire les foules les jours d'été et se qualifie auprès des villes les plus fleuries de France. À Yvoire, il y a un château, des fleurs, le bord de l'eau, des bateaux et de mignons petits canards qui font dodo sur le quai.  À Yvoire, j'ai réalisé bêtement que je ne regarderai plus jamais le Vieux-Québec de la même façon. Vous remarquerez que j'en suis encore à cette première étape d'adaptation et la pertinence parfois douteuse de mes comparaisons.

Troisième arrêt : Thonon-les-Bains

À Thonon, nous nous sommes arrêtées au belvédère et sommes allées faire des courses au centre-ville avant d'aller déguster nos achats chez Lara. Au menu plusieurs fromages de la région et des desserts spécialement concoctés pour nous, soit une purée de marrons et de courge butternut et un petit gâteau au chocolat. Du balcon de leur appartement nous voyions les montagnes, dont la Dent d'Oche, remarquable parmi tant d'autres.

Quatrième arrêt : Evian-les-Bains

En fin de parcours nous étions un peu pressées. Nous sommes passées devant le Casino et avons fait un saut à la librairie sur la rue principale. Evian-les-Bains est une petite ville somme toute fortunée où est puisée la fameuse eau Evian et où s'est implanté le siège social de la compagnie. Une exposition sur l'eau était d'ailleurs présentée au Palais Lumière.

Ouverture du IKEA-Vernier et visite à Confignon

Appellez-moi Madame Retard. Tout ça pour dire que j'aurais fait attendre Marianne pour causes de problèmes de cellulaires plus d'une heure et demie aujourd'hui. Bref, rien de dramatique étant donné les circonstances. Nous sommes en vacances. 

Nous avons toutefois réussi à nous rejoindre pour notre visite absolument non-touristique du nouvel IKEA à Vernier. Choc des cultures, s'il en est un, le magasin à grande surface suédois en Suisse nous accueillais par l'entremise d'une mascotte d'orignal.

Très heureuse de savoir que les emblèmes d'animaux quétaines ne sont pas uniquement d'usage au Canada, j'ai renoué avec la bête pour une photo souvenir :

Une fois les quelques articles décoratifs (mais pratiques!) nécessaires à ma survie achetés, je suis allée à Confignon, village pittoresque en périphérie de Genève, nouveau lieu de résidence de cette chère Poutine au Gruyère. Dans ce paisible village entouré de montagnes j'ai vu pour la première fois un bibliobus. Le voici :

Il y a déjà eu des autobus adaptés de ce genre au Québec (je ne peux pas confirmer s'il en existe encore) et je sais qu'il y a en 3 au Nouveau-Brunswick. Le bibliobus sert principalement, si vous n'aviez pas compris, à desservir des régions rurales à faible densité de population.

Sinon, une recherche rapide sur le Web m'a permis d'apprendre qu'il existe également des "bus numériques" visant à favoriser l'utilisation des nouvelles technologies en bibliothèque. La bibliothèque de Houston notamment sort de ses murs depuis 2008 pour montrer à la population comment télécharger des livres numériques, de la musique et  des vidéos  à partir de leurs serveurs : http://www.chron.com/disp/story.mpl/life/main/6846202.html. Je ne prononcerai pas davantage sur le sujet, au risque de dire n'importe quoi. Je suis en vacances, je vous le rappelle.

Demain au programme : randonnée pédestre en France dans la région de Thonon-les-Bains avec Lara une étudiante Franco-Suisse en sciences de l'information venue en échange l'an passé à Montréal.

Suite des explorations touristiques : Lac Léman, Jardin Botanique et Place des Nations

Après un dîner fort agréable avec ma famille d'accueil, je suis allée rejoindre Marianne, alias Poutine au Gruyère, à la place Molard pour une petite traversée en Mouette jusqu'aux quais du Mont-Blanc.

Une Mouette et des cygnes :

La contemplative en moi, en vacances de surcroît, a bien apprécié la marche sur le bord du Lac Léman et au Parc Mon Repos :

Nous avons continué notre périple en passant au Jardin Botanique. Puisque que dans une autre vie j'ai sans doute été horticultrice, j'ai pris "beaucoup trop" de photos... même si nous étions quelque peu hors saison.

Nous nous sommes dirigés ensuite vers l'ONU et la Place des Nations :

Chemin faisant, nous avons vu une Smart sport très très compact :

À la Place des Nations, l'allée des drapeaux, une chaise immense à trois pattes, ainsi que des enfants et un chien s'amusant dans les jets d'eau nous attendaient.

Enfin, je n'ai pas pris l'autobus vers le bout du monde et serai tôt demain matin à l'Office cantonal de la population pour m'enregistrer et prolonger mon visa temporaire. Également au programme demain : ouverture de mon compte "postal" et magasinage de petits accessoires pratiques et décoratifs pour ma chambre au IKEA lors de la journée IKEA family!