J'ai eu l'immense chance d'aller à la cérémonie d'ouverture du Sommet de la Francophonie hier. Sans aucun doute j'étais une des plus jeunes, sinon la plus jeune de toute l'assemblée. Du moins, j'étais une des rares à ne pas faire partie d'une délégation, des médias ou d'un autre groupe d'intéressés. Nous étions seulement une vingtaine "d'autres invités" au balcon, la plupart venue en groupe de professionnels. Toujours est-il que l'expérience valait vraiment le détour. Assister au Sommet cadre bien avec "cette expérience internationale" si chère à mon programme d'études. En effet, j'ai pu comprendre le rôle de la Francophonie dans l'échiquier mondial. Ce qui était flou dans mon esprit jusqu'alors puisque je n'ai jamais suivi de cours de politique. J'ai aussi appris sur l'état de la langue française dans le monde, sur l'aide promulguée à Haïti par la Francophonie, sur les discussions entamées à propos de l'entrée de nouveaux pays dans le G-20 etc. J'ai entendu les discours de Doris Leuthard, la très sympatique présidente de la confédération suisse, de Harper, Charest et Sarkozy notamment. Charest a bien mis en valeur le Québec, et Harper portait encore ses lunettes d'intello. ;) Sarkozy a fait un discours sur l'économie, en affirmant que le système devait être complètement revu. Il a d'ailleurs décrié la spéculation des prix des ressources naturelles et la main mise de quelques compagnies sur celles-ci. J'ai d'ailleurs bien observé son non-verbal comme l'animatrice de notre atelier de communication nous avait suggéré.
Parenthèse. Une ancienne animatrice de la Radio suisse-romande - équivalent de Radio-Canada ici - est venue nous "coacher" vendredi. Absolument génial et indispensable à notre formation. Fin de la parenthèse.
Le Sommet devait avoir lieu à Madagascar initialement, mais en raison du coup d'état, la Suisse s'est vue chargée de l'entière organisation du Sommet à la dernière minute. L'ambassadeur du Madagascar était seulement invité à la cérémonie officielle. On a invité ce dernier à quitter avant les discussions à huis clos. Symboliquement, on a d'ailleurs laissé la place qu'il lui revenait vide au Sommet, renversant aussi la plaquette d'identification du pays. À l'extérieur, il y avait également un marché avec des produits de chaque pays et un dîner offert à tous les délégués et invités, mais je suis plutôt allée visiter Montreux, Vevey et le Château de Chillon en après-midi.
Voici quelques photos :