Journée des plus thématiques, sans le vouloir, aujourd'hui est le jour des plaisirs de la table. Les dépliants trouvés hier avait déjà eu raison de notre planning de l'après-midi. Nous allions à la Comédie de Genève pour visionner des documentaires ayant trait aux plaisirs gastronomiques et aux enjeux reliés au contenu de notre assiette. Ayant déjà lu l'ouvrage L'envers de l'assiette de Laure Waridel il y a des lustres, j'avais besoin d'une petite mise à jour et d'être re-conscientisée. Le hasard est intervenu, lorsqu'à peine réveillée, Catherine m'invite aux portes ouvertes du campus de l'HEPIA à Lullier où elle travaille.
L'HEPIA est la Haute école du paysage, de l'ingénierie et d'architecture de Genève, où des cours de bachelor et de master sont offerts (en génie civil, agronomie, gestion de la nature, architecture, architecture du paysage etc.). Les cours ayant trait à la nature et l'agriculture se trouvent à Lullier, à la campagne. Sur le même campus, puisque les installations le permettent (jardins, serres, équipements spécialisés), se donnent également des cours de niveau professionnel d'agriculture et de fleuristerie.
Lors des portes ouvertes, des dégustations de produits du terroir et un marché de fleurs et de légumes étaient organisés. Ainsi, j'ai eu droit à ma première fondue au fromage en plein-air. Bien différente des barbecues, la fondue au fromage à quelque chose d'automnal, qui réconforte et réchauffe en ces temps frisquets. Je vous invite à tenter l'expérience avec un verre de vino (si ce n'est pas en Suisse) juste pour le plaisir!
Ainsi, vers deux heures je me suis dirigée vers la Comédie de Genève, pour l'évènement Food Focus organisé dans le cadre de La semaine du goût en Suisse.
Le premier documentaire Food Design expliquait comment les scientifiques du domaine des technologies alimentaires étudient la forme, la couleur, l'odeur, la consistance, la fabrication et même le bruit dans la conception de nouveaux produits. J'ai été étonnée de savoir que certains aliments étaient soumis à des tests auprès des consommateurs seulement lors de la phase de conception par ordinateur. Ces testeurs jugeaient donc du goût appréhendé par l'apparence de l'aliment. Par ailleurs, j'ai appris que les aliments étaient également soumis à des tests de sons, pour des raisons de fraîcheur où de pur plaisir gustatif.
Le travail de recherche du second documentaire Global sushi était quant à lui fort impressionnant. État des lieux sur la surpêche, ce film utilise la prolifération des restaurants de sushi ainsi que sa croissante popularité à travers le monde comme symbole d'une situation gravement problématique. Les réalisateurs ont saisi des images sur des bateaux navigant dans les eaux de l'Atlantique, de la Méditérannée, du Sénégal, du Chili et du Japon pour montrer, sans être alarmiste, comment l'on procède à la pêche intensive partout dans le monde.
L'entrevue avec le réalisateur ici.
Enfin, en retournant chez moi, j'ai vu au skatepark sur la plaine de Plainpalais lors d'un concours de grafitti cette réappropriation du Baiser de Klimt :
Demain, rendez-vous à 11h00 à la gare de Cornavin. RER en direction de Russin, pour la fête des vendanges annuelle !
